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4 janv. 2010

Intime et inspirante Hammamet

0802662065566b95f2a12668e3afad75.jpg Dans la belle cité d'Hammamet à l'intérieur de la Medina, mon amie Monique, une femme d'affaire française, une femme exceptionnelle, m'a fait connaître la Galerie Dar Biba, une boutique, galerie et musée, avec une terrasse qui donne sur les cimetières au bord de la mer qui jouxte la Medina. Cette maison ancestrale possède une porte fabuleuse que l'on retrouve souvent sur les sites des voyageurs ayant fréquenté la Medina. Dans cette galerie sont exposées des toiles orientalistes et aussi  des costumes féminins magnifiques rebrodés de fils d'or.
Hier soir, nous avions la grande chance de voir un de ses costumes porté par Amel qui se rendait à la soirée réservée aux femmes lors du mariage traditionnel tunisien. Maquillée comme il se doit, elle avait revêtu le caftan porté ceinturé sur une jupe, elle même porté au dessus de pantalons courts en broderies blanches délicates et magnifiques.b2899b844246296fa6c46577213f42d9.jpg
Deux heures auparavant nous avions assisté aux préparatifs d'une mariée qui se faisait maquiller peu de temps avant la cérémonie et elle nous laissa la prendre en photo dans ses beaux atours. Un moment magique et intime que peu de touristes ont l'occasion de réaliser. Il faut habiter à Hammamet pour avoir l'opportunité de saisir la vraie vie tunisienne et sans Monique, installée ici depuis plus de trois ans, vous ne verriez certainement pas cette photo prise sur le vif!
86bac2f1dfb58679e64f1cd7c1ad8e33.jpgAgrémentée d'une température idéale en ce 16 août... cette nuit aux parfums entêtants du jasmin hammamétois nous a porté des ruelles de la Medina vers le jardin de Chez Achour, un restaurant bien connu, où, Monique et moi, avons pris un sorbet au citron, et une coupelle de fruits aux belles couleurs typiques de la méditerranées avec ses melons et pastèques...tout en devisant avec les voisins de table... Sous les arbres touffus de la cour terrasse du restaurant le temps passe...sans  nous en apercevoir. et nous avons fini la soirée à l'intérieur de la Forteresse d'Hammamet, au Café sidi Bouhid, lieu magique  appelé du nom du Saint Patron de la ville. Nous avons clos notre voyage en buvant le thé vert au pignon, une spécialité appréciée par tous. C'est de ce lieu patrimonial, au moment de la fermeture vers une heure 30 du matin,d0799b806ac406b93ee2727c20ecfcf5.jpg que nous sommes rentrées à la demeure de Monique à l'entrée d'Hammamet.
Cette ville, dont ne mom Hammamet (pluriel de Hammam) tire son origine des thermes présents dans la ville romaine initiale, baptisée alors Putput. C'est le géographe arabre IDRISSI qui mentionne ce toponyme Hammamet dans son livre de géographie de 1152 il crit : « Au cap d'El Hammamat se trouve un château édifié sur un promontoire qui e232f830016ffa388af116a9c47cca21.gifs'avance dans la mer à environ un mille. »
Cette ville d'Hammamet a fait sa réputation dans les années 20 grâce à la présence d'une communauté d'artiste qui lui donne son sôté cosmopolite et sa légèreté de mode de vie... C'est le peintre Paul Klee qui lui attribuera le premier en 1914 le qualificatif de prestigieuse! On attribue àce peintre et philosophe la célèbre phrase "L'art ne reproduit pas le visible, il rend visible" qu'il aurait prononcé à Hammamet. et dans les années 20 et 30, deux couples de richissimes étrangers vont s'installer à Hammamet et y faire construire de somptueuses demeures dont le Dar Sabastian du nom de son propriétaire un roumain Georgiu Sebastion et sa femme américaine ainsi que les Henson (Jean et Violet). La réputation de la ville attirera les grands noms de la littérature à partir de ce moment, ainsi André Gide ou Montherlant en font partie, Giacometti et Cocteau furent aussi des habitués d'Hammamet. Les hommes politiques y sont venus comme winston churchill et certains s'y sont installés Betino Craxi, par exemple. Depuis les années 80 le tourisme de masse a touché la ville et une association de sauvagarde s'est constituée en 2000 pour contribuer à l'aide de projets concrets à réhabiliter la ville après les abus commis...Au café de la plage, Karim nous a appris que des Eucalyptus plusieurs fois centenaires auraient été arrachés il y a une quinzaine d'années dans la frénésie de modernité etde la pression touristique. actuellement les sensibbilités changent et il semblerait qu'un tel projet ne serait plus admissible et il faut s'en féliciter!
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Pour finir un bouquet de lectures sur Hammamet :
Hammamet au pays du Jasmin 
La Medina d'Hammamet guide du routard 


LE BLOG D'UNE FEMME VOYAGEUSE POÈTE ET PHOTOGRAPHE 

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